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Impact environnemental, transition écologique, inclusion et diversité, le monde de l'entreprise se transforme au rythme des enjeux éthiques qui agitent la société. Pour démontrer leur engagement en la matière, les entreprises se doivent de publier des rapports extrafinanciers allant dans le sens d'une gouvernance durable et responsable. Alors quelles obligations reposent sur les entreprises ? Quel intérêt y a-t-il à divulguer des données environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) ? Tour d'horizon des spécificités et des avantages du reporting ESG.
Reporting ESG : définition
Face au défi climatique comme à la demande accrue d'équité et de justice sociale, les performances sociales et environnementales des entreprises sont scrutées de près. Véritable levier de transparence, le reporting ESG répond à ces enjeux en divulguant des données relatives aux trois piliers que sont les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance. Cette déclaration de performance extrafinancière (DPEF) s'avère obligatoire pour les
- entreprises cotées en bourse comptant plus de 500 employés et générant plus de 40 millions d'euros de chiffre d'affaires
- sociétés non cotées dont le bilan dépasse 100 millions d'euros
En pratique, cet outil souligne les implications écologiques et sociales des activités de l'organisme concerné, ainsi que ses bonnes pratiques en termes de gouvernance. Ces données servent alors de base d'analyse à des agences de notation extrafinancières. Croisées avec d'autres sources médiatiques, syndicales ou encore associatives, elles contribuent à évaluer les pratiques ESG d'une entité et à la comparer à ses concurrents.
Bon à savoir : si les deux notions sont souvent confondues, la RSE(responsabilité sociétale des entreprises) rayonne dans tous les secteurs économiques, alors que l'ESG se concentre sur les démarches d'investissement.
Quels sont les avantages concrets du reporting ESG pour les entreprises ?
Un vecteur d'attractivité
Le volontarisme d'une entreprise en matière de durabilité s'affirme comme un facteur décisif aux yeux de potentiels clients et d'institutions financières en quête d'un investissement sûr. À ce titre, le reporting ESG permet de valoriser l'image de marque d'une enseigne. Une entreprise porteuse de valeurs sociales et environnementales fortes s'expose d'ailleurs à bien moins de controverses que des concurrents plus timorés dans leur engagement. Une conscience écologique et sociétale développée peut également s'avérer déterminante pour attirer de nouveaux talents sensibles à ces préoccupations. Environ 65 % des personnes entre 18 et 30 ans se disent ainsi prêtes à renoncer à postuler au sein d'une entreprise insuffisamment attachée à la préservation de l'environnement.
Un outil de compétitivité
Le reporting ESG est loin de se résumer à un instrument de communication externe. Ainsi, la transparence qu'il encourage concourt à une meilleure gestion interne de l'organisme. Cet outil stratégique peut ainsi faire émerger de nouvelles opportunités de réduction des coûts et de déploiement de technologies plus durables. La collecte de données ESG joue également un rôle essentiel vis-à-vis du positionnement de l'entreprise, car un suivi attentif des performances ESG permet de se comparer plus aisément à d'autres acteurs du marché.
Comment élaborer un reporting ESG ?
Un reporting ESG se doit d'inclure un certain nombre d'indicateurs extrafinanciers essentiels à la prise de décision d'éventuels investisseurs. Les informations à compiler dépendent alors de la filière, de la taille et de la complexité de la chaîne de production, pouvant regrouper différents éléments :
- performance énergétique des divers bâtiments de l'organisme
- nombre de véhicules en circulation et leur émission moyenne de CO2
- pourcentage de déchets recyclés
- risques de violation des droits humains ou du droit du travail dans la chaîne d'approvisionnement
- etc.
Les entreprises confient généralement cette tâche à une équipe ESG dédiée, potentiellement assistée par des experts issus de cabinets de conseil en développement durable. Ces spécialistes externes peuvent apporter leur éclairage technique vis-à-vis de la mise en œuvre d'une politique de diversité ou encore du calcul d'un impact carbone. En principe, un référent ESG interne au fait de l'évolution des référentiels et des exigences légales et réglementaires endosse toutefois le rôle de chef d'orchestre du projet. Cette équipe ESG se charge alors de définir un référentiel de reporting, soit l'ensemble des indicateurs à suivre, la manière de les mesurer et les méthodes de calcul appropriées. Selon le secteur d'activité, il est possible de se baser sur un référentiel global tel que le Global Reporting Initiative (GRI), d'opter pour un référentiel sectoriel ou encore de suivre un référentiel réglementaire.
Le reporting ESG répond à l'urgence des enjeux climatiques et sociétaux. Les orientations ESG et RSE se frayent ainsi une place grandissante en entreprise. Pour vous préparer à gérer la transition d'une organisation vers un modèle plus durable, ESG Executive a mis en place un Executive MBA chef de projet RSE. Accessible aux professionnels en reconversion ou en activité, cette formation d'une durée de quatorze mois donne toutes les clés opérationnelles pour accompagner un programme de transformation et piloter des changements de fond.