Peggy Dortel – 43 ans – Promotion 2016 - Reconversion professionnelle
Directrice du restaurant Paradis Marguerite à Paris
En quelques mots, quel a été votre parcours avant la formation ?
J’ai travaillé pendant 16 ans chez Bouygues Télécom, j’étais assistante de direction pendant une dizaine d’année, puis je suis devenue gestionnaire de litige. J’ai profité d’un plan de départ volontaire dans la société pour me lancer dans une reconversion.
Pourquoi avoir ressenti le besoin d’une formation ? Quels étaient vos objectifs ?
Ca faisait très longtemps que j’avais au fond de moi l’envie d’aller dans la restauration et avec l’objectif un jour de monter mon restaurant.
J’ai eu une vraie prise de conscience sur la question du manger sain, surtout avec l’arrivée de mes enfants, j’ai eu envie de leur transmettre de belles valeurs, de leur faire découvrir des goûts, de leur apprendre que la nourriture ça se prépare et qu’on ne mange pas n’importe quoi à n’importe quelle saison. J’avais envie de perpétuer ça, d’en faire quelque chose, d’aller jusqu’au bout et de faire une formation.
J’ai commencé mes recherches, je cherchais une formation pas trop longue mais assez complète pour pouvoir me donner toutes les clés pour me permettre d’ouvrir ou reprendre un restaurant et pouvoir le gérer de manière correcte avec des connaissances spécifiques que je n’avais pas.
J’ai déposé un dossier de formation professionnelle, c’est-à-dire que mon ancienne entreprise a financé en partie ma formation donc c’était pour moi une très belle opportunité pour enfin me lancer dans cette reconversion.
Que vous a apporté cette formation ? Quels sont les freins que ça a permis de lever ?
Cette formation correspondait exactement à ce qu’il me fallait… Je n’avais aucune compétence en marketing, en management, et il fallait que je remette à jour mes connaissances en comptabilité.
Je ne connaissais rien non plus de ce qui touchait au juridique, à l’hygiène, à la logistique … tout cela est indispensable quand on veut se lancer dans un restaurant !
De plus, chaque matière est appliquée directement à la cuisine et à la restauration, donc cela va droit au but, on ne s’éparpille pas dans des domaines qui ne nous concernent pas, l’apprentissage est très spécifique au milieu de la restauration et est très condensé également… 6 mois ça passe très vite.
Quelles difficultés avez-vous ressenties ?
La première difficulté pour moi a été de me remettre dans les bouquins, de redevenir étudiante, ce qui n’est pas évident au début ! Je n’étais plus habituée à suivre des cours, réviser, rester assise et apprendre ….
Mais une fois qu’on est dans le bain, la motivation c’est vraiment ce qui nous guide et les difficultés se surmontent plus facilement.
Qu’avez-vous le plus apprécié dans la formation ?
Qu’elle soit complète ! Pour gérer un restaurant il faut toute une batterie de connaissances. L’équipe pédagogique, le contenu (même si à mon sens il faudrait insister sur la partie gestion / logistique), la partie cuisine avec l’Atelier des Chefs est vraiment extraordinaire, c’était une super expérience.
L’enquête terrain aussi cela est très utile, c’est très concret ! Après en 6 mois, tout ne peut pas être approfondi à fond c’est sûr, mais l’équipe reste joignable pour des questions même après la formation ce qui est vraiment très utile.
Grâce à cette formation je suis aujourd’hui opérationnelle sur tous les postes de mon restaurant : cuisine, service, compta, management, gestion, logistique…. C’est important de savoir occuper tous les postes, on ne sait jamais, si un jour un salarié ne peut pas venir, on ne se retrouve pas pris de court.
Que s’est-il passé pour vous suite à cette formation ?
La formation s’est terminée en février 2016 et je l’ai poursuivie par un stage dans un restaurant à Paris.
J’avais envie d’aller jusqu’au bout des choses et de préparer mon CAP cuisine en candidat libre, et je l’ai eu ! Il a fallu travailler, s’entrainer chez moi énormément en plus du stage pour l’avoir, mais la partie avec l’Atelier des Chefs été déjà une très bonne base pour s’entrainer.
Je suis aujourd’hui associée avec une chaine de restauration et nous avons monté Paradis Marguerite qui a ouvert ses portes en septembre 2016. Mon restaurant est un projet pilote, c’est un concept nouveau pour la chaine avec laquelle je travaille donc c’est très excitant.
Il s’agit d’un restaurant végétarien. Mon envie était de proposer des produits sains, locaux. Je suis très à cheval sur l’origine et la qualité des produits, le respect de l’humain…. Cette question d’éthique était primordiale pour moi.
Aujourd’hui j’apprends aussi pas mal mon métier sur le tas. Ma chance est d’être très bien entourée.
En conclusion, objectifs atteints ?
Objectif atteint largement, je n’aurais jamais rêvé parvenir aussi vite à cette situation …
Mon but maintenant est d’élargir la carte pour ajouter des plats vegan, car la demande est de plus en plus forte.